Pour son dernier album, le musicien libanais Adam Maalouf explore la jonction de l’Orient et de l’Occident par le biais du jazz, mais aussi s’emploie à parcourir, un peu à la manière d’un Dhafer Youssef, le chemin étroit qui relie le monde arabe à l’Inde mystique, un chemin étroit, qui prend souvent la forme d’une rivière de l’Est, et ça tombe plutôt bien puisque l’album s’intitule East River Sessions.
Le disque et Maalouf convoquent donc une poignée de musiciens de talents dont les partitions ont des horizons bien différents, citons-les : le violoniste iraqo jordanien Layth Sidiq qui tient la partie arabe du disque au côté de la jolie voix de la chanteuse gazaouie Mariam Abuamer, tandis que la partie indienne est, elle, assurée par le violoniste Arun Ramamurthy qui joue les sudistes, de l’Inde bien sûr, et les tabla de Shivalik Goshal… à ceux-là vous ajouter les percussions de Jeremy Smith, et Adam Maalouf.
Adam Maalouf qui ajoute une autre particularité à cet opus et plus particulièrement au côté aquatique de ce disque, en venant tapoter avec grâce un instrument au son cristallin bien singulier, un handpan ! Vous savez ces genres de grandes casseroles qui tiennent autant du steel pan caribéen que du ghatam indien, et qui sonnent un peu comme un xylophone plongé dans un nuage de douceur.
Cette East River dressée par Adam Maalouf coule donc du Liban vers l’Inde, des États unis, où vivent actuellement tous les musiciens de ce disque, vers leurs Orients natals… et vient faire quelques doux remous sur nos platines, et, espérons, vos platines !
Adam Maalouf – East River Sessions :
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