La chanteuse et rappeuse suisse ougandaise Awori, que l’on avait connue avec son très bon album Ranavalona, réalisé au côté de son acolyte beatmaker Twani, et dont nous avions déjà eu l’occasion de vous parler dans ces pages, est de retour avec la sortie d’un clip, celui de sa chanson « Hold Me ». Et ce n’est pas n’importe quel clip qui sort ici, car l’artiste a remporté le prix suisse Picture My Music, ce qui lui a permis de se financer un clip… esthétiquement au top ! Enfin, n’allez pas nous faire dire que ces précédents clips ne soient pas au niveau… mais bon là, avec la réalisatrice Mei Fa Tan aux commandes de la caméra… ça promet ! Surtout lorsque l’on sait que la vidéaste a déjà eu l’occasion de montrer son talent sur les clips de Muthoni the Drummer Queen ou encore du pianiste Sofiane Pamart.
Mais revenons à ce « Hold Me », cette chanson forgée dans les abysses de ce qui nous échappe, vous savez bien ce sentiment vertigineux que l’on peut avoir en s’interrogeant sur la taille de l’univers, ou sur le sens de la vie (ni le film ni la chanson de Tal, là se serait d’autres genres d’abysses !), et tissé de l’urgence de notre monde vacillant au bord du gouffre de l’autodestruction, du réchauffement climatique, de l’aliénation mentale, de la négation de notre nature, de… oui, ce n’est pas le fil qui manque à cette trame ! Ainsi, Mei Fa Tan et Awori on conçu un clip en trois phases, en trois univers… de là à évoquer le concept de conscient, préconscient et inconscient… Trois univers donc, un premier fait de béton, et d’ombres humaines, emballées dans des couvertures de survie autant que dans leurs angoisses, un second où la chanteuse est propulsé dans sa psyché, avec tous ses espoirs qui éclosent sur sa robe fleurie, et pour finir une vision d’un monde ou la nature n’a pas été vicié par l’homme, une vision de montagnes enneigées et immaculées… une vision d’un paradis… un peu suisse, et on n’a pas dit fiscal !
Awori – « Hold Me » :
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