Et pendant ce temps dans le reste du monde #259

Tandis que nous traitons sur djolo.net des actualités culturelles africaines et caribéennes, les actualités musicales sont nombreuses dans le reste du monde, et dans cette rubrique simplement intitulée « Et pendant ce temps dans le reste du monde » nous vous proposons un bref tour de ce qui nous a plu cette semaine !

Mariel Martinez « A Homero » // Argentine

On commence cette sélection de ce qui nous a plu dans le reste du monde avec mélancolie et élégance, avec une belle œuvre, comme on en écoute malheureusement que trop peu souvent… oui on commence avec A Homero de Mariel Martínez ! La musicienne argentine dévoile une ode dépouillée et poignante au tango dans sa forme la plus pure. Portée par la seule chaleur de sa voix et le dialogue intime d’une guitare, cette interprétation rend hommage à l’âme profonde du genre. Basée à Madrid mais enracinée dans la tradition argentine, Mariel s’affirme avec ce premier single solo comme une passeuse d’émotions authentiques. Une invitation à redécouvrir le tango dans sa plus belle simplicité.

John Waugh x Daniel Vildósola « Sonora » // UK, USA

Avec « Sonora », John Waugh et Daniel Vildósola tissent un paysage sonore où le souffle aride du désert rencontre la douceur des berges du Tyne. Entre vastes horizons et murmures intimes, le morceau mêle textures organiques et dialogues instrumentaux subtils, invitant à une errance contemplative. Une musique qui évoque autant les grands espaces que les souvenirs partagés, portée par une émotion aussi vaste que l’horizon.

Lonesome Handsome « The Wolf » // Suède

Dans « The Wolf », Lonesome Handsome, l’alter ego musical énigmatique de Cecilia Österholm, nous plonge dans une ballade sombre et poignante, inspirée par White Fang de Jack London. Ce titre vibre d’une intensité brute, mêlant l’Américaine folk et les mélodies suédoises, pour raconter la lutte primitive pour la liberté. Chaque note et chaque parole capturent l’essence de la survie et du désir de s’évader des chaînes de la captivité. La présence de la violoniste Erika Lindgren Liljenstolpe, âme sœur musicale de Cecilia, enrichit encore cette atmosphère envoûtante. Un hymne à la liberté, magnifiquement sauvage et émouvant.

Ka Berra « Paris » // France

Dans « Paris », KA BERRA nous emmène à travers les rues pavées de la capitale française, où chaque rayon de soleil semble danser au rythme d’une mélodie douce et envoûtante. Une chanson à la fois tendre et dynamique, portée par des sonorités acoustiques, rocks et organiques, qui résonne comme une déclaration d’amour vibrante à cette ville mythique. Le refrain vous enveloppe, léger comme la brise parisienne, et vous succombez à sa poésie.

Julia Logan « Thrown Down » // Suède

Julia Logan dévoile une version enrichie de son album Faraway Nearby, avec ce titre inédit : « Thrown Down ». Toujours empreint de cette folk-pop onirique qui évoque Carole King et Stevie Nicks, l’album, coécrit et produit par Daniel Bengtson, explore avec finesse les nuances de l’introspection, du lien humain et du passage du temps. Entre mélodies ambrées et paroles sensibles, Faraway Nearby (Extended Version) s’impose comme un voyage mélancolique et lumineux, porté par une voix à la fois douce, chaude et percutante.

Ben L’Oncle Soul « I Got Home » // France

Ben L’Oncle Soul revient en force avec « I Got Home », un concentré d’énergie et de groove qui annonce la sortie imminente de son nouvel album Sad Generation, attendu pour le 21 mars 2025. Porté par des rythmes effrénés, un piano gospel enivrant et des chœurs doo-wop auxquels ils est difficile de résister, ce titre résonne comme une célébration du live et du partage. Ben y capture cette sensation unique d’être « chez soi » sur scène, au plus près du public.

Hot 8 Brass Band « Fight Song » // USA

Les cuivres résonnent et la rue s’embrase : Hot 8 Brass Band revient avec « Fight Song », un hymne vibrant à la résilience et à l’engagement. Porté par une ligne de basse entêtante et l’énergie brute de la Nouvelle-Orléans, ce morceau incarne l’esprit combatif du collectif, entre funk, hip-hop et tradition second-line. Issu de l’album Big Tuba, sorti ce 28 février, « Fight Song » rend hommage à Bennie Pete, cofondateur et âme du groupe, disparu en 2021. Plus qu’un simple titre, c’est une déclaration : la musique comme arme, la fête comme résistance.

Lucifers Beard « Desolation » // UK

Avec « Desolation », Lucifer’s Beard dévoile une facette plus sombre de son prochain EP Welcome to Loveland. Ce titre agit comme une brèche dans l’illusion, un rappel que derrière les façades scintillantes des parcs d’attractions, l’ombre n’est jamais loin. Composé à la fin de l’été, alors que les nuits s’allongeaient, « Desolation » insuffle une mélancolie, une note de désenchantement qui ancre l’expérience dans une réalité plus nuancée. Entre tension et fragilité, le morceau laisse transparaître cette question lancinante : que reste-t-il une fois que les lumières s’éteignent ?

SKAMP « Put In Love » // Lituanie

On clôture cette sélection de ce qui nous a plu dans le reste du monde en apothéose avec les lituaniens de SKAMP qui, avec « Put In Love », nous offre un shoot d’adrénaline tout droit sorti des 90s ! Beats survoltés, synthés euphorisants et refrain imparable : le trio lituanien transforme la nostalgie Eurodance en arme de fête massive. Mais sous cette explosion de fun se cache un regard acéré sur le monde, entre ironie et satire bien sentie. Avec des drag queens flamboyantes en renfort et un clip généré par IA, SKAMP prouve qu’on peut danser tout en réfléchissant. Préparez vos meilleurs pas de rave, ça va transpirer !

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