Oh, la barbe a peut-être un peu blanchi, mais la voix, elle, n’a rien perdu de sa douceur. Cette même douceur qui a fait de C4 Pedro une figure incontournable de la scène kizomba et afrohouse angolaise, et qui l’accompagne encore aujourd’hui, glissant avec aisance dans nos playlists. Avec « Sem Querer », le chanteur nous offre un nouveau chapitre, porté par un clip réalisé par Felitchek, où l’élégance et la nonchalance se mêlent à une mélodie enivrante.
Celui que l’on surnomme désormais l’Angolan Rasta Man, Pedro Henrique Lisboa Santos, laisse flotter dans l’air quelques volutes de fumée et de jolis mots en créole portugais, effleurant la mémoire et le cœur. « Sem Querer » s’inscrit dans la lignée de ses succès : une fusion subtile entre les chaleureuses vibes de la semba angolaise, la cadence lancinante du kizomba, et l’énergie percussive de l’afrohouse. Rien de révolutionnaire, certes, mais un titre exécuté avec justesse, où la sensualité des mélodies se heurte à la mélancolie d’un texte doux-amer. Il y est question de tromperie, de désillusion, mais aussi d’une forme d’acceptation… comme si la trahison, une fois mise en musique, devenait presque une danse.
Et le visuel ? Il prolonge l’atmosphère aérienne du morceau. Entre jeux de lumière tamisée, scènes de danse improvisée et instants suspendus, le clip capte l’essence même de « Sem Querer » : une errance élégante entre regret et détachement, sur fond de fête où personne ne juge personne. Un moment d’évasion, porté par l’un des artistes angolais les plus constants de sa génération.
C4 Pedro – « Sem Querer » :
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