Vete que te quiero, Buika vibre sur un air de flamenco

Tout reggaeton et autre Despacito gardés, on peut affirmer sans mal que Concha Buika est l’une artistes les plus influentes de la sphère hispanophone, avec plus de 13 ans de carrière, plus de 600 000 albums vendus, et surtout un style et une voix bien à elle, qu’elle a su forgé et affermir au cours d’une vie presque rocambolesque. Cette fille d’un couple équato-guinéen ayant fui la folie meurtrière du régime de Francisco Macías Nguema, a grandi dans les basfonds de Palma de Majorque, dans l’archipel espagnol des Baléares ; dans un quartier peuplé de réfugiés, de prostitués, et de drogués, et même de réfugié prostitué drogué, de gitans, et de poètes anti-franquistes cachés chez les gitans. Puis après Palma, il y a eu Londres, avec des rêves de musique, mais surtout la galère et les petits boulots, faire des économies pour se payer sa première guitare, en simulant des orgasmes au téléphone pour un service payant, ou en nettoyant des bureaux. Et puis après Londres, encore Palma, et les petits concerts, à droite ou à gauche, adaptation des chansons africaines de son enfance ou classique de jazz et de soul, et puis s’il faut imiter Tina Turner pour décrocher un contrat à Las Vegas… ce sera Tina Turner.

C’est toutes ces galères, la tradition bubi équato-guinéenne, le flamenco, un grand talent, les disques de sa mère, le flamenco, Édith Piaf, l’Afrique et encore le flamenco qu’on retrouve dans la musique de Buika, c’est cette urgence de vivre, ce tremblement sensible au bord du gouffre de la vie que la chanteuse, qui n’est selon ses dires ni Espagnole, ni gitane, ni gadji, retranscrit de sa voix puissante et fébrile à chacune de ses chansons.

Et c’est cette magie que Buika distille encore et encore à chacun de ses concerts, à chacun de ses titres, comme sur son dernier single en date, « Vete Que Te Quiero », dont le clip vient de sortir. Dès les premières notes de ce nouveau titre on se laisse cueillir par la voix de Buika et les claps du flamenco, les habibi arabo-andalous et les mi corazon espagnols, les crissements des basses et les envolées rêveuses du piano, la voix de Buika encore et toujours, et ce tourbillon amoureux entêtant, on se laisse cueillir par « Vete Que Te Quiero » !

Buika – « Vete Que Te Quiero » :

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