Soul synthétisée, jazz fusion, highlife futuriste, éthiodisco dément, space-reggae, funk 8-bits, blues mécanique… Voilà comment il y a quelques années maintenant nous tâtonnions pour tenter de mettre des mots sur la musique d’un groupe éthiopien né en exil, sur la musique d’Admas… C’était en 2015, et nous vous parlions alors du superbe et intriguant disque Sons of Ethiopia dans le cadre de notre rubrique l’Instant Vinyle… D’ailleurs n’hésitez pas à cliquer n’importe où sur cette longue phrase en gras pour lire nos mots de l’époque et écouter cet album, initialement paru en 1984.
Aujourd’hui, cinq ans après, on apprend que ce disque jusqu’à présent réservé à quelques initiés, et à nos lecteurs de la première heure, va revoir le jour, pas plus tard qu’à la fin du mois, et profiter d’une très belle réédition en vinyl, et en numérique sur le label Frederiksberg Records, label mené d’une main de maître par le journaliste danois Andreas Vingaard… Alors comprenez que notre sang n’a fait qu’un tour à l’idée de partager avec vous une fois encore ce disque qui nous avait tellement plu !
C’est avec plaisir qu’on replonge dans la musique de ces musiciens qui noient leurs ennuis du pays, mais aussi la tristesse de voir ce même pays rongé par la dictature du Derg, dans des sonorités synthétiques et alambiquées, des sambas vaporeuses, du highlife expatrié, et surtout de l’ethiojazz. Mais un ethiojazz loin de celui du golden age, plutôt celui d’un copper age, comme le cuivre des circuits imprimés, des synthés et des différentes machineries analogiques qui habitent ce disque, Sons of Ethiopia de Admas.
Admas – Sons of Ethiopia :
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