Un désert n’en vaut pas un autre, l’incroyable Genesis de XIXA

Nos pérégrinations sonores nous conduisent aujourd’hui dans un désert, non pas celui du Sahara que nous avons pris l’habitude de sillonner au côté de caravanes musicales touarègues ou arabes (bien qu’il y aura tout de même quelques touaregs qui s’inviteront dans cette histoire !), mais celui de Sonora en Arizona, et plus particulièrement encore du côté de Tucson, pour y découvrir le groupe XIXA qui vient de sortir un album incroyable, Genesis !

Comment définir XIXA, prononcez chicha, non pas comme la pipe à eau orientale, mais comme le genre musical péruvien dérivé de la cumbia, la chicha peruana ? Et mieux encore comment définir le son de XIXA ? Pour le groupe… c’est la réunion d’une poignée de musiciens de Tucson, qui s’ils se divisent quant à leurs origines, ici des navajos, là des racines européennes, ou latinos pur jus, se retrouvent sur leur goût pour sillonner le désert et les scènes du pays ! Quant à leur musique… quelle histoire ! C’est une grande chakchouka presque baroque dans laquelle on trouve du rock psychédélique, des vapeurs de cumbia et chicha, des claquements de timbales latins, des envolées à la Muse, des paysages sonores dantesques, de folles cavalcades dignes du meilleur des westerns, la décadence d’un psychobillie qui danserait la lambada, des voix caverneuses qui rappellent sans mal les Nick Cave et autres Leonard Cohen, et en parlant de Cohen, il y a aussi ce goût de la mélodie que le groupe arizonien partage avec Philippe Cohen Solal, Bowie, ou encore Manu Chao…

Mais, la vérité, c’est que plutôt que de chercher des comparaisons, il faut dire que XIXA ressemble à XIXA et que sa Genesis est bien incroyable ! Et l’on pourrait clore notre post ici, mais on n’a pas encore parlé des touaregs ! Comme tout bon album qui se respecte, Genesis a son lot d’invités de marque qui viennent chacun ajouter leur petite touche perso à l’édifice. Ainsi, on a Sergio Mendoza qui abandonne son Orkesta Mendoza pour venir pianoter un peu sur un rivage plutonien (oui, le disque nous emmène jusqu’à là), il y a aussi un chœur d’enfants Uummannaq qui fait souffler un vent tout groenlandais dans le désert de XIXA, et, oui, on y vient, on a le groupe touareg algérien Imarhan qui saute d’un désert à un autre pour délivrer un très puissant « Eve of Agnes ».

Donc, pour résumer, Genesis de XIXA vous en fera voir de toutes les couleurs, vous transportera d’un désert à un autre, vous fera escalader des montagnes, vous perdra dans la jungle et même dans l’espace… un disque incroyable !

XIXA – Genesis :

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