Avec Navegar, João Selva surfe sur une vague de funk brésilien fruité

Fruité, oui c’est le mot ! Quand on se plonge dans les doux tourbillons funky et créoles de Navegar, le dernier album de l’artiste brésilien João Selva, on a vraiment l’impression de croquer dans un fruit, juteux et charnu, on sent, chanson après chanson, ce jus sucré encore un peu chaud couler dans notre bouche, déborder sur nos lèvres, on sent le plaisir monté en vague concentrique, on sent les saveurs se déployer sur nos papilles déjà un peu excitées, à l’affût, de cette basse qui chaloupe, de cette guitare qui sautille, de ces percussions qui battent la chamade, de ce synthé qui… oui Navegar de João Selva, plus qu’un album, est un fruit !

Un fruit habité même, puisque pour donner un peu plus de protéine à notre collation sonore et fruitée, on trouve, qui bourdonne autour, une Flavia Coelho enjouée, qui vient prêter main-forte à son compatriote sur le titre « Meu Mano ». Et au cœur du fruit logé dans la pulpe, peut-être même dans le noyau, il y a un doux ver nommé Patchworks, le producteur et multi-instrumentiste qui se cache derrière les projets de Voilaaa, David Walters, ou encore Mr President… un ver qui, lorsque la dent vient le percer, laisse éclater toute la douceur suave de son arôme de noisette, tout le croquant de sa carapace dorée au funk et aux grooves afro…

Bon… peut-être que l’allusion au fait de consommer des insectes ne sera pas au goût de tous, mais, en tout cas, soyez sur que cet album, fruité, véreux ou non, reste un excellent album qui vous fera passer un très doux moment !

João Selva – Navegar:

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