Yoshi Orange, ou la folie du jazz et la pétillante liberté de Ebi Soda

Ebi Soda, ça commence comme un morceau de punk, mais plutôt qu’une guitare à la distorsion grasse, on se retrouve laissé aux bons soins d’un cuivre qui vient, avec un riff à la précision… oh oui, au moins la précision d’un riff de trash métal, inciser la toile sonore, et la rythmique saccadée d’une batterie qui aime le break et le beat quand ils sont bien big ! Et puis, le temps se distord, les sax s’allongent et se détendent, la basse s’étire et ronronne en amenant la pluie, et en laissant scintiller quelques diamants fous sous Vitamin C… les mélodies s’installent… et le jazz prend sa part ! Cette folie? C’est « Yoshi Orange », le dernier titre de Ebi Soda !

Ebi Soda ? C’est un quintet un peu barré… bon, complètement barré, on vous l’accorde, issu de cette fameuse et bouillonnante scène jazz londonienne, et qui s’amuse à réinventer et à repousser toujours un peu plus loin les frontières du jazz, un peu comme leurs homologues français de Monsieur Mâlâ ! Et, après deux EP et un premier LP, Ugh, le groupe débarque en grande pompe chez le label Tru Thoughts, qui va s’empresser de represser les deux premiers EP du groupe Bedroom Tapes et Ebi Soda, qui sont devenu presque introuvable depuis un moment.

Ebi Soda est bien sûr en train de travailler à un nouvel album qui verra le jour… quand il verra le jour ! Mais en attendant, on peut profiter des vapeurs jazz de Ugh, et bien sûr, de ce nouveau « Yoshi Orange » !

Ebi Soda – « Yoshi Orange » :

Ebi Soda – Ugh :

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