The Dwarfs of East Agouza, dans le chaabi du dieu-nain

Excitante, étrange, viscérale et presque organique, voilà comment l’on pourrait rapidement définir la musique de The Dwarfs of East Agouza, le nouveau projet qui réunit les constructions sonores du chaabiste expérimental Maurice Louca, la verve de Sam Shalabi, un Canado-Égyptien qui après avoir fait ses premières sur la scène punk-rock de la fin des 70′, a rapidement dérivé vers une musique oscillant entre orientalisme noisy et jazz délié, et le savoir-faire d’un des pionniers de l’avant garde de Seattle, Alan Bishop (AKA Alvarius B.), qui n’est autre que le fondateur de l’excellent label Sublime Frequencies.

Né dans une affaire de rapport de bon voisinage en 2012, les trois musiciens ayant habité le même immeuble du district d’Agouza au Caire, puis dans de longues et tardives sessions d’improvisation, la tension sonore qui traverse, qui transperce, la musique de The Dwarfs of East Agouza, charriant de la sorte les influences multiples de ces membres, allant de l’expérimentation la plus abstraite, au kraut-rock le plus brut, en passant par du jazz complètement libéré des conventions, et l’hypnotisme lancinant des percussions égyptiennes, prend vie dans un album, attendu pour la fin du mois, et qui portera le nom du dieu-nain antique égypto-soudanais, Bes (qui, croqué par l’artiste Raafat Al-Kordy, et désigné la graphiste iraqo-palestinienne Sara Sukhun, trône fièrement sur la pochette de l’album).

 

The Dwarfs of East Agouza – « Baka of the Future » :

 

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