Sira de Oumou Sangaré, une douloureuse histoire de baobab et de famille

Depuis quelques semaines, c’est presque devenu un rendez-vous régulier, la découverte des extraits de Timbuktu, le futur album d’Oumou Sangaré, que la chanteuse malienne effeuille au fur et à mesure que la date de sa sortie, fixée au 29 avril prochain, se rapproche ! Après les très bon « Wassulu Don » et « Sarama », la reine des musiques du Wassoulou nous dévoile le troisième titre de son nouvel album, « Sira », et là encore on peut dire que la qualité est là !

Au travers d’une métaphore aussi imagée que claire :  « A djouma nougoulen a dena n’gnalé y yooooh », autrement dit « Le tronc du baobab est doux, mais ses fruits sont rugueux. », Oumou Sangaré revient sur les problèmes inhérents à la famille et à la descendance, sur le fait que malgré toutes les qualités d’un père ou d’une mère, son enfant, lui, peut malgré tout mal tourner. Et tant qu’on est dans les métaphores arboricoles, il y a un autre célèbre dicton qui s’oppose à cette problématique : « La pomme ne tombe jamais loin de l’arbre », et pourtant il faut croire qu’elle peut rouler bien loin…

Et pour notre pomme qui est ce nouveau titre « Sira », et le tronc qui prend la forme de siècles de musique mandingue, on peut dire que là aussi la pomme a roulé un peu loin du tronc originel, non pas que son gout soit vicié, en aucune manière, elle est même savoureuse, mais puisque dans l’orchestration de « Sira », avec ses koras qui semble résonner dans les méandres du bayou, et ses guitares qui s’allongent dans des langueurs très rock, il y a derrière le bambara d’Oumou quelque chose de très américain qui semble s’éveiller ! Faut dire que la chanteuse malienne a écrit cet album en partie aux États-Unis, où elle a été coincée une partie du confinement.

Oumou Sangaré – « Sira » :

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