Après quelques années d’absence, en tout cas dans les bacs à disque, la chanteuse éthiopienne américaine Meklit est de retour avec un nouvel album bleu et lumineux, Ethio Blue !
Un disque à l’effet étrange ! On pense être au plus profond de sa soul, avec ses irradiations solaires, ses troubles qui se cachent derrière la fumée des pianos et des cuivres, on pense toucher à l’âme même de la chanteuse éthiopienne, et voila que, dès les premières notes de la chanson suivante elle nous cueille avec quelques notes d’une gamme ancienne, quelques notes éthiopiennes qui nous plongent là au plus profond de l’âme non plus d’une chanteuse, mais d’un peuple, ou disons de peuples en mouvement.
Et puis avec beaucoup d’élégance, l’album s’élève, se dresse sur des mélodies plus joyeuses, l’espoir transparaît… puisque ce disque de Meklit ce n’est pas un disque de tourment, ce n’est pas un disque qui ne fait que revenir sur les troubles de notre monde, les troubles de l’Éthiopie qui s’extirpe à peine de la guerre, les troubles des USA, coincés dans un étau trumpiste, ce n’est pas seulement les troubles de l’humanité, des femmes battues, violentées, et assassinées, oui ce disque sort le 8 mars, journée internationale des femmes, ce n’est pas pour rien. Ce disque, Ethio Blue, c’est aussi et surtout le disque d’une jeune mère, le disque de cette jeune mère qui s’interroge dans quel monde va grandir son enfant, le disque, puisque c’est là, en tant que musicienne, en tant qu’artiste, son seul moyen d’action, qui va tenter d’apporter un peu de paix, un peu de pérennité à note monde, à nos âmes troublées.
Meklit – Ethio Blue :
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