Côte d’Ivoire

Capitale : Yamoussoukro, Abidjan
Hymne national : L’Abidjanaise
Langue officielle : Français
Chef d’état : Alassane Ouattara (Président depuis 2011)


Les années 50/60 voit apparaitre les premières générations de musiciens qui mélangent les sons de l’époque afro-cubains, jazz, hi-life ghanéens, rumba congolaise avec des rythmes purement ivoiriens. Par exemple Amédée Pierre, le chanteur de Moussio, se sert très largement de rythmes bété comme le gbé-gbé ou le ziglibithi (que Ernesto Djédjé modernisera plus tard avec le Ziboté). Fax Clark, qui fut membre de l’orchestre de Louis Armstrong, s’inspire lui de rythme Agni. Les Soeurs Comoé quand à elles, mettront sur le devant de la scène leur culture Ando, un sous groupe des Akans. Les Attiés eux furent dignement représenté par Anoman Brouh Félix, qui contribuera a la formation de nombreux artistes, dont le guitariste Jimmy Hyacinthe. Sans oublier bien sur, l’influence mandingue avec des artistes comme Mamadou Doumbia.

Formé par Amédée Pierre et Manu Dibango, Ernesto Djédjé fait parti des grandes stars Bété, il a transformé les rythmes traditionnel en véritable musique urbaine et fédératrice ivoirienne, en témoigne Ziboté. Tout ivoirien a forcement déjà écouté Taxi Sougnon, du crooner Bailly Spinto.

Le vrai génie ivoirien, c’est le maintenant légendaire François Lougah, qui de apprenti maçon raté, devint footballeur sans plus de succès, puis avec plus de réussite, acteur de théâtre, puis de cinéma, il réalisa même des programmes courts qui passeront sur l’ORTF, puis ensuite il fut initié à la musique par Bruno Coquatrix, fondateur de l’Olympia (où il fréquenta des stars comme Gilbert Becaud, James Brown, Claude François, Miriam Makeba….). Puis le succès international avec Pécoussa, les scènes dans le monde entier.

Beaucoup de chanteuses émergèrent pendant les années 80/90, Reine Pelagie, la reine de l’ahouko (petit instrument des baoulés) Antoinette Konan, l’ancienne sportive GG Léopoldine, le soukouzouk de Monique Seka, l’ancienne choriste de la RTI Chantal Taiba, la nouchi de Treichville Awa Maiga, Nayanka Bell, et bien sur la nordiste Aicha Koné.

Au niveau des hommes ont peut noté, Luckson Padaud, le crooner afro-cubain Doh Albert, Kassiry qui fut produit par Paco Rabanne, Paco Sery probablement un des meilleurs batteurs au monde (qui a joué avec Jaco Pastorius, Nina Simone, Salif Keita, Weather Report, Papa Wemba…), Meiway et son Zoblazo.

Mais pour moi le meilleur de cette époque reste le rocker bété John Yalley qui a chanté Gazoa, ou Gnou Potaa.

Le zouglou, la musique de révolte estudiantine, des chansons à caractère humoristique et/ou politique. On peut compter au début (à partir de 86) des groupes comme Les Parents du Campus, Les Salopards, Poignon ou encore Les Poussins Chocs qui enfanteront plus tard Petit Yodé et L’enfant Siro, puis par manque de moyen de distribution, et de soutien dans les médias, le mouvement s’est essoufflé. En 96 il y a un second souffle avec l’apparition de nouveaux groupes comme Espoir 2000, Yodé et Siro, l’ancien Garagistes et Salopards Soum Bill, l’ancien footballeur et président du BURIDA (SACEM ivoirien) Gadji Celi et ceux qui ont porté le zouglou sur la scène internationale, faut bien leur reconnaitre ça, les Magic System.

Le reggae… Alpha Blondy, même si ses derniers albums sont d’une moins bonne facture qu’auparavant, il a été un artiste majeur du reggae africain, très engagé (Peace In Liberia, Apartheid Is Nazism, Jerusalem…). Les autres rastamen ivoiriens sont :  le Bété de Gagnoa Zoanet Comes, l’éclectique Abou Smith, celui qu’on a appelé l’alpha Bété et qui finalement prendra le nom de Beta Simon, le contestataire Serges Kassy, Ismael Wonder aux origines mandingues, ou encore Ismael Isaac.

Et plus récemment le Coupé Décalé , à l’origine Douk Saga et DJ Jacob, puis tous les DJ et autres boucantiers, Arafat, Serge Beynaud, Debordo, Lewis…etc

 

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