Après l’avoir vu passer dans des projets aussi variés que palpitants, comme Soccer 96 en duo avec Danalogue, ou encore The Comet is Coming au côté d’un certain Shabaka Hutchings, le musicien et batteur britannique Betamax est de retour avec un étrange et captivant projet père/fils, Betamax Vs Clive Bell !
Et le versus n’est pas ici de trop ! Effectivement, si Clive Bell fut un des piliers de la scène avant-gardiste londonienne, ce maitre de l’improvisation et de l’art du shakuhachi, flute japonaise en bambou, mais aussi de nombres de flutes et d’instruments à vent asiatiques ou même nordiques, a toujours voulu garder son fils hors de ce milieu, âpre et financièrement… pas très rentable ! Mais bon, qu’est que vous voulez, quand on a un père qui a parcouru toute l’Asie du Sud-est pour se former à d’exotiques instruments durant les année 70, qui a écumé les hauts-lieux de l’improvisation et du free jazz dans les années 80, et qui a passé votre adolescence à jouer au côté de la légende de la dub music Jah Wobble… difficile de ne pas plonger dans le grand bain musical !
Et tout du long de ce disque à la fois expérimental et hypnotique, qui va frayer du côté du jazz autant que de la dub, on sent, derrière les synthés et les basses, les flutes et les beats, les oppositions et les tensions qui opposent les deux musiciens, le père et le fils. Un dialogue musical sans paroles et qui pourtant laisse éclater en musique les non-dits, et tiraille l’auditeur entre la machinerie bien réglée de Betamax, et le souffle organique de Clive Bell.
Betamax Vs Clive Bell, qui est sorti il y a peu chez Byrd Out, est à n’en pas douter un disque à écouter en profondeur !
Betamax & Clive Bell – Betamax Vs Clive Bell :
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