Virée sous des tropiques afro-vénézueliens avec La Gallera Social Club

Tropico Salvaje, voilà c’est dit ! Le dernier disque de La Gallera Social Club, un duo de frères jumeaux Alexis et Miguel Romero, vient de sortir… et le moins qu’on puisse dire c’est qu’il va vite, qu’il vibre, qu’il est puissant, et… qu’il nous fait oublier les gesticulations de Guaido et les gonflages de torse de Maduro !

Faut dire que le disque nous fait glisser le long d’une pulsation afro-vénézuélienne jusqu’à Maracaibo, la maison du duo vénézuélien, une cité qui oscille entre deux eaux, celles de la cote caraïbe et celle du lac Maracaibo, mais qui, aujourd’hui est surtout assailli par le bourdonnement des climatiseurs, et l’exploitation pétrolière, dont la simple évocation suffit à faire retomber toute poésie, eh oui, même le soleil chéri d’Udón Pérez a ses contrepoids. Mais peu importe, la Maracaibo que nous fait visiter La Gallera Socia Club, elle, s’occupe peu du bruit d’aujourd’hui. Elle lui préfère les moites ténèbres de la jungle dans laquelle s’enfonçaient esclaves en cavale, et Indiens traqués, pour échapper aux grands-parents de ceux qui ont planté ces odieuses plateformes dans le lac. Elle préfère guetter du côté de la mer, voir si jamais les Caribes reviennent, mais ils ne reviennent pas, pas plus que les Chibchas et les Arawaks…

La vibration de la flûte rompt le silence et vient réveiller tambours africains, steel drum caribéen, et un petit on ne sait quoi d’électrique qui vient sous-tendre le disque. Et alors que les frères jumeaux nous font visiter les rythmes du Venezuela, on se retrouve à danser comme le grain de maïs dans le mortier, qui essaye d’échapper au pilon formidable de la matrone, et tact, et tac, et tac… Les ritournelles d’enfant viennent rejoindre cette grande fête qui sent un peu le pétrole, le souvenir de ce qui a disparu rejoint l’espoir d’un avenir meilleur, et La Gallera Social Club repeint une grande toile où le folktronica se teinte d’afrofuturisme, nous transporte dans cet ailleurs vénézuéliens, dans une grande arène où des coqs se tiennent prêts pour le combat, mais préfèrent la danse, puisqu’après tout c’est bien ça la Gallera. Sous des tropiques sauvages… Il va vite, il vibre, il est puissant… Tropico Salvaje, voilà c’est dit !

La Gallera Social Club – Tropico Salvaje :

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