Une heure d’électro maya dans un château éphémère avec Di Laif

Le producteur guatémaltèque Di Laif s’est enfermé dans un château éphémère, et même dans le Chateau Éphémère, lieu de rencontre et de création à quelques encablures de Paris, pour tenter de nous raconter la musique maya, ou ce qu’on peut en imaginer, et de la faire se confronter aux sonorités électroniques qui sont au centre de son art. On peut d’ailleurs préciser que Di Laif fait parti de cette génération de DJs et producteur latins, comme Nicola Cruz, El Buho, ou encore Barrio Lindo, qui enjambe sans mal les océans et les époques, et réussit, en général avec brio, à faire cohabiter traditions anciennes, instruments acoustiques, et pulsations organiques, avec la rigueur linéaire des musiques électroniques.

D’ailleurs, la restitution de son travail au Chateau Éphémère illustre assez bien ce son ! Pendant un live de près d’une heure il tente de faire pousser une pyramide maya dans l’enceinte du château, il active ses machines, calibre des basses et des synthés, libère des flûtes antiques en tout genre, sample des voix, les fait tourbillonner, se joue d’une vibration, convoque d’anciens tambours, à fente ou non, séquence, traficote, construit, déconstruit, tropicalise… et réussit à dresser une passerelle temporelle entre les amateurs de musique électroniques que nous sommes (et ça que l’on soit un consommateur occasionnel de house mainstream, un fin connaisseur des arcanes de la musique expérimentale, ou un gabber vétéran qui ne jure que par le beat), et ce qu’aurait pu être les raveurs mayas en leur temps… sûrement plus mystique que ceux d’aujourd’hui !

Di Laif – Live at Chateau Ephemere :

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