La harpiste britannique Tori Handsley qui a écumé les scènes du monde, traînant sa grosse harpe bien burnée et sa frimousse de jazzwoman à clou branché punk, au côté d’artistes comme Shabaka Hutchkins, Nubya Garcia, Binker Golding, ou encore du vétéran du highlife Pat Thomas, s’apprête enfin à faire paraître son tant attendu premier album As We Stand, qui devrait atterrir fin novembre, et avec quelques fracas, du côté du label londonien Cadillac Records !
Sur ce nouvel album Tori Handsley déverse des cascades de harpes, qui débarque en vague intense, à mi-chemin entre le synthé d’un morceau de trance qui tape bien, et les envolées cristallines d’une kora mandingue, et se fait rejoindre dans un trip jazz hardcore par la basse secouée et saturée, la basse bourdonnante et pétaradante de son acolyte Ruth Goller, et par la batterie tranchante et incisive, la batterie d’un digne héritier de… oui, au moins Tony Allen, celle du jeune prodige du jazz british, le batteur Moses Boyd.
Oh oui ! Ce As WeStand dont on peut dès à présent découvrir les titres « What’s in a Tune » et « Rivers of Mind » s’annonce déjà comme un must have du jazz cross-over, du jazz qui tabasse, du jazz anglais de cette génération qui, les pieds dans la Tamise, voit jusqu’aux cotes d’Afrique, jusqu’aux plages de la Caraïbe, Un As We Stand porté par cette harpe bavarde qui transcende l’usage même de cet instrument, trop souvent remisé au rang des instruments un peu passés, porté par cette basse vombrissante qui n’a rien à envier à l’Anesthesia de Cliff Burton, porté par cette batterie omniprésente, affable, et intense !
Tori Handsley – As We Stand :
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