The Sorcerers, les sorciers éthiopiens de la banlieue de Leeds

Si les membres de The Sorcerers sont originaires de Leeds, leur musique, elle, va puiser tout droit dans le jazz des hauts plateaux d’Addis Abeba, et marche dans la droite lignée des Mulatu Astakte, Mahmoud Ahmed, et autres grands noms du son éthiopique ! Et l’on peut dire que ces auto-proclamés sorciers du son éthiopiens ont quelques arguments pour corroborer leurs dires, et ils ne perdent pas de temps pour les énoncer ! Après la sortie d’un génial premier album éponyme en septembre, les petits gars de Leeds sont déjà de retour pour nous emmener danser un tango dans leur grand bal éthiopien, avec un petit deux-titres Summoning The Monkey God / End Credits, qui nous tease déjà le second album du groupe, In Search of The Lost City of The Monkey God, attendu lui aussi chez le label de Leeds ATA Records. Autant de teasing si rapproché… on se croirait dans un Marvel… la bonne musique en plus !

Et de bonne musique il en est clairement question, autant avec l’inaugural The Sorcerers, qu’avec ce nouveau Dieu Singe qui ramène le bout de son nez sur une envolée ethio-jazz. Car, si dès les années 60, les portiers de l’âge d’or de l’ethio jazz, ont mélangés à leur grande injera sonore les sauces musicales venues d’occidents, celles de la soul, de la pop, et du jazz… The Sorcerers fait le chemin inverse, et arrose leur très jazzy Fish N’Chips de niter kibbeh jusqu’à obtenir le bon dosage de soul façon Motown, de pop britannique qui flirte avec les années 60, et, surtout, d’hypnotiques et d’ensorcelantes vibes éthiopiennes !

The Sorcerers – Summoning The Monkey God / End Credits :

The Sorcerers – The Sorcerers :

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