Sénégal

Capitale : Dakar
Hymne : Le Lion Rouge
Langues officielles : Français, Malinké, Soninké, Wolof
Chef d’état : Macky Sall (président depuis)

 


De part sa place prépondérante dans l’outil colonial français, Saint Louis du Sénégal, puis Dakar furent les capitales de l’Afrique Occidentale Française, le Sénégal fut très marqué par la domination française. Dans les années 40 et 50, la création musicale sénégalaise est principalement marqué par le Jazz, la rumba et quelques influences mandingues avec le Star Jazz, Sonar Senghor, ou encore la diva Aminata Fall.

C’est à partir des années 60, que la musique au Sénégal, abordera une teinte réellement sénégalaise en adoptant des rythmes et des percussions du pays, c’est la naissance du Mbalax, tout d’abord avec la salsa du Star Band de Dakar, qui lui même enfantera parmi les plus grandes formations sénégalaise, l’Orchestre Baobab, l’Étoile de Dakar, puis la Super Étoile de Dakar (de Youssou N’Dour), et plus tard Africando. Dans un autre registre, des groupes de jazz-rock comme Xalam ou Ouza et ses Ouzettes, contribueront grandement à la démocratisation, et à la modernisation du Mbalax. La musique mandingue est aussi présente au Sénégal, à cette époque, avec entre autre le grand koriste Lamine Konté.

Le groupe Xalam continue, dans les années 70, de proposer une fusion de Mbalax, Jazz, Rock . Mais d’autres trouvent également leur publique, comme le Waato Sita et ses rythmes latins ou encore les afro-rockeurs du West African Cosmos et leurs Wuyé Wuyé.

Les années 80 marquent l’avènement de la musique sénégalaise sur la scène international, avec des superstars comme Youssou N’Dour, Touré Kunda ou encore Ismaël lo. L’ancien de la ministre Youssou N’dour, mais surnommé par beaucoup de sénégalais You, a fait ses débuts avec l’étoile de Dakar, jusqu’en 1979, ou il créera son propre groupe, la Super Étoile de Dakar. A partir de là les succès s’enchaînent, musicaux en témoignent les collaborations avec des artistes internationaux, Paul Simon, Peter Gabriel, Axelle Red, ou encore Neneh Cherry avec qui il signera un des plus grands succès mondiaux, 7 Seconds.

C’est aussi au même moment qu’apparaît, un autres artiste incontournable au Sénégal, et même au-delà, Ismaël Lo, qui travaille dans un registre plus folk que ses contemporains, en réservant une part de choix à la guitare et à l’harmonica. Sa révélation international arrivera au début des années 90, avec la sortie de son album éponymes, ou figure le tube Tajabone. Il fut consacré Chevalier des Arts et Lettres, et Chevalier de la Légion d’Honneur, en France, reçu l’Ordre du Mérite Culturel tunisiens, et dans son pays il fut nommé Chevalier de l’Ordre National du Lion . Malgré la reconnaissance, il reste un artiste engagé, et profondément touché par les dilemmes de son époque, qu’il s’efforce de mettre en musique. Les musiques suivantes témoignent de son engagement humaniste : Raciste, Africa Démocratie, Xiif sur la famine qui frappe encore trop de pays, ou encore Talibé sur les enfants mendiants, mais il rend également hommage aux fondamentaux de son pays, les Ouvriers, et les paysans dans Baykat. Il poursuivra la recherche de ses idéaux en toute discrétion, avec la création d’une école pour les enfants défavorise, en banlieue dakaroise.

Dans les années 90, la scène musicale majoritairement dominés par la culture wolof, voit apparaître des artistes, mettant en avant leurs traditions, peules pour Baaba Maal et son style Halpulaar, sérères avec Yandé Codou Sène, ou encore Cheikh Lô et ses chants d’inspirations mourides.

C’est en 1992, que le producteur Ibrahim Sylla de Syllart Production, aidé du malien Boncana Maïga, ont l’idée de réunir des musiciens des anciennes grandes formations, comme le Star Band, L’orchestre National, ou l’orchestre Baobab, autours d’une musique, la Salsa, et d’un nom Africando. Rencontrant un succès grandissant, la bande est bientôt rejoint par des musiciens de toutes horizons, le béninois Gnonnas Pedro, Sekouba Bambino de la Guinée Conakry, Roger Eugène Shoubou et son compas haitien. Et à partir de 2000, avec l’enregistrement de leur album Betece, c’est une nouvelle vague de vedettes de la musique africaines qui se pressent pour participer à l’aventure Africando, Salif Keita (Mali), Lokua Kanza (RDC), Amadou Ballaké (Burkina Faso), Thione Seck (Sénégal), Koffi Olomidé (RDC), Hector Casanova (Porto Rico), Bailly Spinto (Côte d’Ivoire), Ismaël Lo (qui lui même avait été decouvert part Sylla en 81), les portoricains Joe King et Chéo Feliciano, les congolais Kester Emenya, Nyboma, et Madilu System… Une super formation panafricaine qui approche de la trentaine d’albums de salsa afro-cubaine.

C’est aussi l’arrivé du rap dans le pays, un style discrètement importé des États Unis mais qui détone, avec des groupe comme Positive Black Soul (PBS), emmené par le charismatique Didier Awadi, mais aussi Daara J, ou Xuman.

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