» Sawa sawa sawalé… »Tout le monde connait ce refrain célèbre, et a déjà dansé sur le langoureux tube « Nwa Baby », du nigérian Flavour. Mais avant d’arriver à cette version définitive qui mélange, afrobeat, électro, et highlife, il faut remonter aux années 60, et au grand musicien de highlife, Rex Jim Lawson, connu aussi sous le nom de Cardinal Rex.
Dans les années 60, les mélodies, oscillantes entre highlife, palwine music, jazz, et rythmes nigérians, de ce grand chanteur et trompettiste, illuminent les scènes du pays, et souvent même dépasse ses frontières. Parmi ses nombreux tubes, qui ont connu un succès panafricain, se trouve ce titre « Sawalé », qui, chanté en pidgin (créole anglais), a rapidement conquis les clubs du continent.
En 1992, la chanson refait son apparition avec le bassiste Babà Ken Okulolo, qui a notamment joué avec Fela Kuti, ou encore King Sunny Ade, et qui lui même dirige plusieurs orchestre, dont le groupe d’afro-funk Kotoja, avec lequel il reprendra la fameuse mélodie. Il intitulera même deux albums du groupe, Sawalé, et Super Sawalé.
Et c’est 40 ans après sa création, en 2005, que le nigérian Flavour, sur son album N’Abania, fait une première interprétation de « Sawalé », renommé pour l’occasion « Nwa Baby », et réarrangé en y incorporant des rythmes typiques du highlife ghanéen. Le succès est au rendez vous, mais la consécration mondiale, intervient seulement 6 ans plus tard, avec la sortie d’une seconde version, intitulé « Nwa Baby (Ashawo Remix) », en collaboration avec les rappeurs ghanéen Asem et Stone (membre de Bradez).
Depuis la chanson, dans sa version définitive de Flavour, a parcouru le monde, et inspiré de nombreuses reprises, un peu partout sur le continent, notamment en Éthiopie, ou encore à l’île Maurice.
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