Retour sur « Un Homme Qui Crie », de Mahamat Saleh Haroun

Aujourd’hui retour sur le film Un Homme Qui Crie du réalisateur tchadien Mahamat Saleh Haroun, qui est sorti en septembre 2010. Ce film, qui a reçu le prix du Jury à Cannes en 2010, nous emmène au Tchad, alors en proie à une guerre civile.

Dans ce film de guerre, il n’y a pas de combattants héroïques, il n’y a aucun combats, mais il y a cette ambiance pesante, presque asphyxiante des villes en état de siège, il y a la peur omniprésente, il y a l’incertitude, il y a le chaos qui vient remplir les rues qui se vident de leurs population, normalement grouillante, et il y a Adam, qui à l’instar du premier homme, est un père. Cet ancien champion de natation, approchant la soixantaine, travaille, avec son fils Abdel, comme maitre nageur, dans un hôtel de luxe, peut-être le dernier de la capitale tchadienne N’Djamena. Mais lors du rachat de l’établissement, les nouveaux propriétaires chinois, décident de licencier Adam.

Alors que la rébellion armée progresse, et pour ajouter à la déchéance d’Adam, le gouvernement exige, de sa population, un effort de guerre ;  effort qui peut s’acquitter, en fonction de ses moyens, en argent, ou en homme, en age de combattre ; Adam, lui, n’a pas d’argent, mais il a un fils, Abdel.

La guerre c’est un sujet que maitrise tristement Mahamat Saleh Haroun, il l’a effectivement connu, et en 1980, il a du, blessé, fuir son pays, évacué sur une brouette vers le Cameroun voisin.

Au-delà d’une vision de la manière dont la vie se suspend, dans un pays en guerre, le réalisateur nous offre là une réflexion sur la relation entre un père et son fils. D’une manière délicate, et sous la forme d’une fable sans fantaisie, réaliste, Mahamat Saleh Haroun, dépeint la rudesse et l’imperfection de l’homme ; l’homme de chair, de sang et de larmes.

Bande Annonce Un Homme Qui Crie:

Interview de Mahamat Saleh Haroun :

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