Obaa Yaa, le très soul retour aux sources de Y’akoto

Oui, cela faisait un moment que l’on n’avait pas entendu parler de Y’akoto, enfin… bien sûr, si vous êtes habitué de nos pages, vous aurez tout de même noté que l’on a parlé d’elle il y a quelques semaines, à l’occasion de la sortie du clip de « I Agree », premier extrait de son nouvel EP Obaa Yaa, mais, il est vrai que la chanteuse germano-ghanéenne avait disparu des radars pendant un moment. Il faut dire qu’après la sortie de ses trois premiers albums, Baby Blues, Moody Blues, et Mermaid Blues (on notera d’ailleurs le changement de cycle et l’absence de Blues dans le non du nouvel EP dont nous allons vous parler un peu plus bas), qui chacun a reçu un accueil plus que favorable de la part du public, la chanteuse, prise dans un tourbillon à la fois identitaire et amoureux, est tombée en mal d’inspiration…

Et pourtant, elle est partie le chercher loin ce second souffle dont elle avait besoin, tant dans sa vie professionnelle que personnelle. Elle est partie s’installer à Paris, dans le Paris africain de Chateau Rouge, elle a frayé, autour d’un verre de rhum, avec la communauté caribéenne de la capitale française, ce qui l’a mené à s’envoler jusqu’à Point à Pitre en Guadeloupe… tout ça pour tacher de comprendre le postulat que Michael Kiwanuka posait dans superbe clip « Black Man In A White World, ou plutôt ici comment être une black woman dans cette Europe remuée et blanche. Mais, malgré toutes ces déambulations dans un black world construit, ou plutôt reconstruit de briques et de diaspora, c’est finalement en revenant aux sources, en revenant sur les terres qui ont vu naître son père, en s’installant au Ghana, à Accra, que Y’akoto a finalement trouvé le déclic, celui qui propulse des mélodies dans la tête, et des mots sur le papier.

Des mots et des mélodies, empreints de soul et des vestiges des tourments amoureux par laquelle elle est passée, qui prennent vie sur un puissant petit EP, enregistré en à peine 5 jours… bah ou quand ça veut pas… ça ne veut pas… mais alors, quand ça veut ! C’est fulgurant ! “I Agree”, “Fake Love”, “Your New Girl”, et le très pétillant “Undercover Love”, voilà la consistance de cet Obaa Yaa traversé par des synthés qui n’étouffe pas leurs grooves, par des passes de guitares qui aspirent vers le haut, et par cette voix qui bondit, louvoie, s’étire lascivement, négocie avec le cœur, pique le beat, roule sur une basse, et s’épanouit dans nos oreilles !

Y’akoto – Obaa Yaa :

Y’akoto – « Undercover Love » :

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