Mel Malonga ramène son Wâ au cœur de la rumba

Le bassiste congolais Mel Malonga, que vous avez peut-être récemment pu découvrir dans l’opéra d’Abderrahmane Sissako et Damon Albarn, Le Vol du Boli, ou encore sur le très bon premier album des Mamans du Congo, au côté du beatmaker français Rrobin, laisse vrombir les quatre cordes de son instrument, et sonne le début d’une cavalcade de grooves, de jazz afro, et de rumba estampillée 100 % made in Congo… une nouvelle aventure discographique, sa seconde en solo, qui prend le nom de , écouter en langue lari, mais aussi le nom d’une berceuse que lui chantait sa grand-mère dans prime enfance !

Bon… bien sûr, si l’on résumait ce nouvel album à seulement du groove, de l’afrojazz, et de la rumba, se serait juste, mais aussi incomplet. Quand on se plonge dans ce bain de rumba revisité à la manière d’un bassiste polyvalent et autodidacte, on se laisse conquérir par ce remous dansant de la basse, on remonte les glissades incisives des guitares, santana-esque parfois comme sur « Zimbola », on se laisse absorber par les clapotis aquatiques des percussions, et le vent plus moderne des synthés. Et, quand on y écoute de plus près encore, on découvre les hommages et les clins d’œil en pagailles, avec cette reprise d’un « Requiem de l’amour » cher au grand Zao, l’un des maîtres, et premier patron de Mel Malonga, il y a aussi l’esprit de Leon Malonga, et du Mukukulu qui viennent planer sur le disque, celui de Pandi aussi, premier percussionniste des Bantous de la Capitale. Et puis, et même si toutes les comparaisons ne sont pas forcement à entendre, quand on est pris ente les vols parallèles de la guitare et de la basse sur « Bole Bantu » qui ouvre la danse, qui ouvre le , quand on vibre au cri assourdissant du « Blues du Mukukulu », quand on rebondit sur l’irrésistible « Pygmées baka », oui, quand toute cette vague de basse ondulante arrive sur nous, il est parfois difficile de ne pas penser à un autre bassiste célèbre sur la scène jazz africaine, un certain Richard Bona. Et tant qu’on en est à faire des comparaisons et à citer la chanson « Pygmées baka », il faut bien avouer que cette dernière rappelle aussi certains des disques du Gabonais Pierre Akendengue.

Bon, vous l’avez compris, ce sur lequel on écoute Mel Malonga entouré de… ah oui quand même… d’une vingtaine de musiciens, on découvre un album riche de musique et riche de références, un album de musicien, et on se laisse guider jusqu’au cœur de la musique congolaise, la rumba, en n’évitant aucun détour, ni vers le jazz, ni vers l’Amérique latine… Wâ, pour ne pas dire wouah !

Mel Malonga – :

Mel Malonga – (Spotify):

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