Les somptueux clips de l’artiste tunisien Ghoula

Producteur, compositeur, ingénieur, interprète… le très polyvalent artiste tunisien Wael Jegham, qui s’est distingué pour ses illustrations sonores d’un Maghreb inventif et bouillonnant de culture, autant que pour ses musiques de film, officie depuis quelque temps sous le pseudonyme de Ghoula, dans un registre tant électronique, qu’acoustique, bordé de chaabi, de rai ou de mélodies berbères. En pleine préparation de son album, Hlib el Ghoula, dont la maison de disque Shouka fera (heureusement) mentir le titre — Hlib el Ghoula, littéralement le lait de la monstre, signifie ce qui est d’une rareté telle qu’elle en devient fabuleuse, introuvable, insaisissable — en le dévoilant à nos oreilles cet été, Ghoula gratifie notre attente de quelques clips somptueux !

Dans la vidéo du titre « Ba77it w Chkit » la réalisatrice Fatma Ben Aissa met en scène le corps d’un danseur, Charfeddine Taouriti, animé de milles convulsions gracieuses et frénétiques, dont on ne sait si elles sont mues par le délicat groove qui émerge des beats et des samples de Ghoula, ou par la force d’un vent invisible.

Peau flétri par les ages, peau jeune soulevée par le tressaillement nerveux d’une veine, cicatrice que les années peinent à dissimuler, poil se raidissant légèrement sous l’effet d’un doux frisson, complexité des rides, ridules, et autres stries d’une main… sur « Dawri », dernière vidéo (mise en image par Ahmed Ayed et Robin Montrau) en date de l’artiste tunisien, la peau s’affiche en gros plan, tandis que le registre sonore change, les rythmes entrainants, marqués par les scratchs, s’effacent pour laisser place à un piano, laissant glisser ses notes avec gravité le long de la peau des modèles occupant l’écran, tandis qu’une longue scansion nostalgique vient se perdre dans les ombres et les plis de ces deux corps ; avant de disparaitre dans la marque laissée par une dernière étreinte.

 

Ghoula – « Dawri » :

 

Ghoula – « Ba77it w Chkit » :

 

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5 Comments

[…] Direction la belle ville de Sousse en Tunisie, où derrière les échos joyeux de la cité balnéaire, où derrière les entrechoques et chics des verres de bière sur le port d’El Kantaoui, où derrière les persiennes bleues de la médina, où derrière les effluves de chichas et de jasmin, se joue une sombre et Divīne affaire celle de la sortie de la dernière parution de Mettani, qui n’est nul autre que le patron de la maison Shouka. […]

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