Kobugi, une incroyable chevauché à dos de tortue avec Etienne de la Sayette

Il y a quelques semaines le président français, à l’occasion d’une rencontre avec le monde de la culture pour aborder les difficultés de maintenir l’activité pendant la crise du coronavirus, nous invitait à nous réinventer, et, paraphrasant un célèbre penseur fachiste — peut-on être penseur et fachiste ? — à chevaucher le tigre… On passera sur le danger du monde que Emmanuel Macron compte réinventer avec de telles références, et l’on se passera aussi de félin… Par contre pour ce qui est de la chevauchée, on va plutôt faire confiance à Étienne de la Sayette, qui nous invite à grimper sur le dos d’une géniale tortue, pour partir découvrir son dernier album, Kobugi !

C’était une vachement longue introduction çà, mais bon, il faut bien qu’on remplisse un peu, car, à vrai dire, le disque de Étienne de la Sayette, parle de lui même, et dès que vous aurez cliqué sur le bouton play de votre appareil à musique… très probablement votre téléphone, ou votre ordinateur… vous nous abandonnerez pour aller vous prélassez dans des bains d’afrobeat entêtant, dans des chansons qui imprimeront des mouvements incontrôlables à vos bras, et d’autres qui vous feront hocher gravement de la tête façon vieux jazzman à barbiche dans un club de jazz enfumé. Ah ça oui, la tortue d’Étienne… on se permet de l’appeler Étienne ? Peu importe ! Sa tortue, elle nous fait bien voyager !

Alors que les lueurs du Shrine de Fela commencent à peine à se dissiper, voilà que s’ouvre devant nous une scène incroyable, un théâtre, mais pas comme ceux de Molière ou de Shakespeare, non, un théâtre pansori mystique traversé par des incantations coréennes étranges, vibrantes, touchantes aussi, une voix qui se débat jusqu’à ériger un trône, celui d’un roi qui n’est ni Lear ni Ubu, mais Kobugi. Depuis la Corée jusqu’à un safari de sons au Cameroun, la tortue d’Étienne de la Sayette file, croise une jungle distordue de synthés qui s’agitent jusqu’à l’ivresse se rappelant au bon souvenir du Konono N°1, avant de s’envoler sur les hauts plateaux éthiopiens… la tortue file, Kobugi s’écrit devant nous dans un récit musical qui nous envoie 20 000 lieux en dessous, et 80 jours autour… à vous de le découvrir maintenant !

Etienne de la Sayette – Kobugi :

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