Le jazz exubérant et psychédélique de Land of Kush de retour sur Sand Enigma

C’est un son incroyable, inclassable, inqualifiable même, que nous propose Land Of Kush sur son dernier et quatrième album, le premier en six ans, l’étrange, très étrange, Sand Enigma ! Faut dire que, si vous n’êtes pas familier avec Land Of Kush, se sont des habitués du genre, cet orchestre emmené par la folie de son créateur, compositeur, guitariste, leader, improvisateur, et oudiste… l’égyptien Sam Shalabi – oui le même qui fraye avec cette nouvelle scène jazz expérimentale arabe qui, contrairement à la tendance politique de leurs états a tendance à tourner le dos au conservatisme, et à s’ouvrir à tout genre de mélange, vous savez des groupes comme Dwarfs of East Agouza, ou Karkhana – eh bien, cet orchestre a tendance à partir dans tous les sens depuis un certain temps déjà. Et même si ce Sand Enigma est annoncé comme l’un des plus accessibles, et aussi l’un des plus aboutis des disques de Land Of Kush, il faut tout de même vous échauffer un peu les oreilles et vous préparer à une utopie sonore dissonante et charmante, à une expérimentation qui a la bougeotte, à un cassedal’ de jazzman affamé de son, bon, oui, disons-le, à un merveilleux bordel !

Pérégrinations sonores uniques, ce nouvel opus de Land of Kush a le don de perdre son auditeur dans des volutes de sable et de fumées, de tordre le cou aux conceptions traditionnelles de la musique et réussi à nous mener de la musique chaabi égyptienne au jazz le plus sauvage, de nous cueillir avec un boogie woogie avant de torturer un violoncelle, de nous faire planer sur une envolée de musique classique avant de retomber au cœur d’une comédie musicale presque baroque tant elle est psychédélique, comme si le monteur avait confondu les bobines de Felix the Cat et celle de The Wall de Pink Floyd… Et puis il y a les cris, ceux du genre qui taquineraient l’esprit de Yoko Ono, le fracas des cuivres qui tapent plus dur que le plus norvégien des groupes de death-viking-metal… Et puis il y a les oasis de pureté, des instants de beauté paisible, des ouds cristallins et des pianos splendides… Et puis il y a la tornade de jazz et de sable qui revient et nous emporte de nouveau dans ce grand tourbillon de musique exubérante et psychédélique, nous remporte dans les délicieuses affres de ce Sand Enigma, dans le monde résolument libre de Land of Kush !

Land of Kush – Sand Enigma :

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