DOOKOOM et la pire chose qui soit arrivé aux africains…

Collectif artistique prônant une musique violente et sans concession, DOOKOOM — constitué du rappeur subversif Isaac Mutant, du beatmaker vétéran du hip-hop sud-africain Human Waste, de l’émérite graphiste Spookie, de la chanteuse L i L i † H, et de Roach qui officie en tant que DJ et garde du corps — a su se faire remarquer l’an dernier avec son « Larney Jou Poes » (qu’on pourrait traduire de l’afrikaans par « Vas te faire foutre, patron »), un titre radical, ou le groupe prenait position contre les gros exploitants agricoles sud-africains, et l’exploitation des ouvriers de fermes sous-payés.

Un engagement qui, au-delà d’avoir provoqué des réactions épidermiques du côté de l’extrême droite afrikaner, a su séduire le rappeur du Mississippi (US), et poids lourd du Dirty South (style de hip-hop du sud des États-Unis), David Banner, qui a décidé de collaborer avec les Sud-Africains sur leur nouveau titre, intitulé « The Worst Thing » ; qui figurera sur le futur EP Silbi Dog.

Un titre forcément intense et hargneux, où pendant presque 5 minutes les refrains et les couplets s’enchainent sans répits, tantôt en afrikaans, tantôt en anglais, autour d’un message percutant : « The worst thing that happened to the African is the white man. » (la pire chose qui soit arrivée aux Africains est l’homme blanc). Beaucoup de rage et de haine dans ce titre… mais qui n’ont pourtant pas empêché DOOKOOM d’être signée sur le label marseillais I.O.T Records.

 

DOOKOOM ft. David Banner – « The Worst Thing » :

Pour approfondir un peu… ou faire un karaoké destroy, vous pouvez retrouver les paroles ici.

 

Si vous avez apprécié le contenu de cet article sur « The Worst Thing » le dernier titre de DOOKOOM en collaboration avec David Manner, n’hésitez pas à visiter notre page Facebook et a y réagir, et pourquoi pas même nous encourager d’une petite mention « j’aime »

 

 

1 Comment

[…] Mais, étant dans la réaction spontanée, et donc irréfléchi, plus que dans l’action planifiée et réfléchie, le groupe, s’il a, peut-être, commis des erreurs, a certainement choqué quelques notables afrikaners (ce qui lui a valu quelques poursuites judiciaires), que ce soit avec le titre « Larney Jou Poes », littéralement “vas te faire foutre patron”, où DOOKOOM réagissait brutalement à la condition des employés de fermes, majoritairement noirs ou « coloured » (métisse), exploité par de riches propriétaires terriens, eux, en majorité blanc et afrikaners, ou encore sur « The Worst Thing », où cette fois-ci le groupe sud-africain s’associait avec le rappeur américain David Banner pour scander que la pire chose qui soit arrivée à l’Afrique était l’homme blanc… mais là n’est pas le sujet de cet article (vous pourrez d’ailleurs retrouver nos articles concernant ces titres précédemment abordés ici, et ici). […]

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.