Dans le melting pot de Nyssa Musique on y rentre Comme Au Moulin

C’est une chose étrange, une chose étrange et passionnante qui vient d’atterrir sur notre bon vieux tourne-disque (ou son pendant numérique, on n’est pas non plus des forçats du vinyle), cette chose, ce disque, c’est une douce vieillerie oubliée que le joliment nommé label Ici Bientot a décidé de remettre au goût du jour, en nous en offrant une belle réédition qui ne sent ni la poussière ni la farine, malgré son titre, Comme Au Moulin, du seul et unique disque d’un groupe mystérieux, Nyssa Musique.

L’histoire commence en 1985, à Paris, dans un studio au-dessus du New Morning, la célèbre salle de spectacle de Eglal Fahri. Cinq musiciens s’y croisent et échangent librement et musicalement autour de leurs goûts pour le jazz qui ne se pose pas de limite, pour la musique minimale, pour les ballets, la musique classique, les gamelans indonésiens, les sonorités du Moyen-Orient, et de l’Afrique, la vibration des flûtes et des lames de métal d’un vibraphone, l’ivresse des tablas indiennes, pour le frottement entêtant et les rebonds sourds d’une contrebasse qui se prends pour un violon, leur goût pour ce qu’ils appellent la musique extra européenne. Et de cette rencontre placée sous le signe de l’éclectisme et de la liberté de création et né un album, celui qui nous intéresse aujourd’hui, ce fameux et unique Comme Au Moulin signé Nyssa Musique.

Ces cinq musiciens ? Ce sont Armand Amar, le célèbre compositeur a qui l’on doit… on ne compte même plus les musiques de film, de documentaires, et de ballets qu’il a signés, aussi bien pour Costas Gavras, Radu Mihaileanu, avec lequel il a gagné un César, Rachid Bouchareb, Yann Arthus Bertrand, ou encore Marie Claude Pietragalla, et le franco-sud-africain Peter Goss. Il faut aussi compter sur le contrebassiste Renaud Garcia-Fons, et son attrait pour la musique moyen-orientale, sur les flûtes habiles de Henri Tournier, qui, en plus de maîtriser plusieurs gabarits de flûtes, est un fin connaisseur de la musique indienne. Autre amateur de musiques indiennes et orientales présent sur le disque, c’est le compositeur et percussionniste britannique John Boswell. Et enfin, pour finir, le cinquième larron c’est le percussionniste et vibraphoniste Jean-François Roger, formé lui aussi à la musique indienne, et orientale.

Quant au disque… Comme Au Moulin, c’est une œuvre qui fonctionne comme un organisme, elle développe son propre écosystème musical, il y a des structures répétitives, lascives, enivrantes parfois, autour desquels viennent se tresser des grappes de notes, viennent tournoyer des envolées, tantôt mélodiques ou percussives, mais toujours prodigues. C’est un grand melting pot de sons et de musique dans lequel il est bon de plonger… alors, ne vous gênez pas ! 

Nyssa Musique – Comme Au Moulin :

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