C’était un 30 septembre, l’indépendance du Botswana

C’est le 30 septembre 1966, que le Bechuanaland, jusqu’alors sous protectorat britannique, prend son indépendance de la couronne, et se renomme République du Botswana. Botswana qui signifie « Pays des Tswanas », les tswanas étant l’ethnie majoritaire du pays.

Le Botswana est un pays qui peut être cité comme exemple dans bien des cas, et premièrement pour la manière dont s’est dérouler son accession à l’indépendance.

Tout d’abord il faut dire que la couronne anglaise a très vite, dès 1920, laissé reposer une partie du pouvoir, sur les chefferies tribales. C’est à ce moment que l’on peut distinguer déjà l’un des principaux protagonistes de la libération, le petit fils du grand roi Khama III, un certain Seretse Khama.

Seretse accède au trône en 1925, à la mort de son père, alors qu’il n’a que 4 ans. Son oncle, Tshekedi, assure la régence, pendant que son neveux étudie d’abord en Afrique du Sud, puis à Londres. C’est là bas, qu’il rencontrera sa femme, Ruth Williams, une anglaise, blanche.

Bien que populaire au sein de la population du Bechuanaland, le scandale éclate, d’abord au sein des vieilles élites traditionaliste, puis en Afrique du Sud ; elle qui vient d’adopter ses lois d’appartheid qui interdisent le mariage entre noirs et blancs, supporte peu la présence du couple à ses frontières. Les dirigeants, racistes, sud-africains, font pressions sur Londres, qui ne tardera pas à céder, et à contraindre Seretse Khama à l’exil, en 1951.

Ce n’est que 5 ans plus tard, que Seretse et sa femme purent regagner leurs pays. Après s’être essayer aux labeurs des champs et de la vie civile, Seretse, revient en politique en 1961 avec la création du Bechuanaland Democratic Party (qui deviendra ensuite le Botswana Democratic Party). En 1964, la Grande-Bretagne, accepte l’élection d’un gouvernement autonome, dont Seretse, sera le premier ministre. En 1965, la Constitution est crée, et l’année suivante, plus exactement le 30 Septembre 1966, l’indépendance du Botswana est proclamé, et Seretse Khama en devient le premier président.

Mais il faut dire que, à l’aube de cette nouvelle page de l’histoire du Botswana, le pays est l’un des plus pauvres de la planète ; et c’est là qu’on peut parler d’un nouveau point d’exemplarité du pays, et du pouvoir de Seretse Khama. Effectivement, il s’attèle à mettre en place une politique économique dynamique, couplé à un efficace programme anti-corruption ; ce qui lui permet de réinvestir le fruit du travail du pays, dans de nouvelles infrastructures, dans l’éducation, dans la santé. Ce schéma, peut commun en Afrique, où malheureusement l’argent finis plus souvent dans les poches de président crapuleux, que dans les caisses du pays, permet au Botswana de sortir de la misère, en maintenant, jusqu’à aujourd’hui un taux de croissance annuel de 9%, de sortir de la liste des pays les moins avancés, dès 1994, et de régulièrement arriver en tête des classements des pays les moins corrompus.

Seretse Khama, s’éteindra, au pouvoir en 1980. Mais 28 années après sa mort, en 2008, un de ses fils est élu président de la République du Botswana ; il est toujours en poste.

Bonne fête de l’indépendance à tous les botswanais, et merci d’éclairer le reste de l’Afrique et du monde, par cette gestion brillante de la chose publique.

 

 

 

 

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