C’était un 18 octobre, l’assassinat de Lucky Dube

C’est le 18 octobre 2007, que l’artiste sud-africain Lucky Dube, alors âgé de 43 ans, fut assassiné lors de la tentative du vol de sa voiture, dans la périphérie de Johannesburg. En cet date d’anniversaire macabre, nous jetons un regard sur la carrière de cet artiste majeur de la scène reggae, sud-africaine, africaine, et mondiale.

Né le 3 aout 1964, dans la province du Mpumalanga (anciennement Transvaal), Lucky Dube est élevé par celle qu’il considère comme son « plus grand amour »,sa grand mère ; dans un univers dominé par l’appartheid, le racisme, la violence et l’humiliation. Quand il débutera dans la musique, il ne jouera pas tout de suite du reggae, mais plutôt du Mbaqanga, un dérivé de pop aux racines zoulou ; au sein du groupe de son cousin les Love Brother. Il connaitra un succès certain, et enregistra plusieurs albums dont certain seront même disque d’or.

Bien qu’il ait connu le credo rastafari à l’époque de l’école, ce n’est qu’après la sortie de son cinquième album de Mbaqanga, qu’il s’oriente vers le reggae, inspiré par les artistes jamaïcains comme Peter Tosh, ou Jimmy Cliff, il prend conscience de la dimension militante et politique que peut avoir un musicien. En 1984 et en cachette de sa maison de disque – le reggae est alors censuré, en Afrique du Sud – Lucky Dube enregistre le premier album reggae du pays, Rasta Never Dies ; l’album profondément emprunt d’un activisme anti-apartheid, fut banni quasiment aussitôt.

Dès 1985, il quittera sa maison de disque, pour aller signer un second album reggae chez Gallo (une des plus célèbre maison de disque sud africaine), se lancera dans une carrière cinématographique avec son premier film Getting Lucky ; il sortira même un album de rap humoristique en afrikaans, la langue des afrikaners blancs, sous le nom de Oom Hansie. En 1987, il sort l’album Slave qui sera le réel tremplin de sa carrière reggae international, avec des titres comme « Slave », « I’ve Got You Babe » ou encore « Back To My Roots ».

A partir de là, pour Lucky Dube, les succès s’enchainent, les tournées internationales, d’abord en France avec « Franchement Zoulou », puis aux États-Unis. Il sort 25 albums en 22 ans de carrière, dont Prisonner, House Of Exile, Victims, Trinity, The Way Is It, ou encore Respect ; ses albums sont parmi les plus vendus, il talonne même par moment Mickael Jackson ; avec lequel il a d’ailleurs collaboré.

Lucky Dube enchaine succès, et tournée européenne, américaine, asiatique, et sud américaine, mais il est toujours un artiste rastafari, militant et engagé dans la lutte contre l’apartheid, mais également pour l’Afrique ; il fut d’ailleurs le premier artiste a faire un concert au Rwanda, après le génocide des Tutsis et des Hutus modérés.

Le 18 octobre 2007, quand il est tué par balle, devant ses deux enfant, le pays est sous le choc, un hommage unanime lui est rendu lors d’un concert en son honneur, ou s’exprimeront proches et amis dont les Mahotella Queens, ou encore le président Thabo Mbeki.

Je vous propose maintenant, le visionnage de ce documentaire, qui retrace les grandes lignes de la vie, de ce très grand chanteur de reggae.

 

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