Au vu de l’album qu’elle prépare pour fin janvier, il y’en a une qui, à n’en pas douter, qu’on verra et entendra dans les médias, et pas que ceux spécialistes de sa Réunion natale, c’est Christine Salem, la sorcière du maloya, grande prêtresse des kabar mystiques et des kabars dansants, et tout simplement, chanteuse et joueuse de kayamb réunionnaise de talents. Oui, on peut lui dire merci… à moins que ce soit elle qui nous dise Mersi, vu que c’est là le nom du dit album qui débarquera le 29 janvier chez Blue Fanal.
Sur ce disque, on retrouve une sorte de cortège fantastique qui glisse sur les eaux de l’océan indien, guidée par une voix de proue grave et puissante, celle de Christine Salem. Et on se laisse conduire par l’artiste réunionnaise sur cette route pavée par cette puissance du rock qui fait frémir, mais aussi sur laquelle on retrouve tout l’héritage roulant du maloya, musique des esclaves et de l’émancipation, de la sédition et de la rébellion aussi. Sur cette route qui condense les horizons de l’inspiration de Christine Salem et toute la richesse créole de l’île de La Réunion, on y croise des instruments traditionnels, mais aussi le violon et l’harmonica, qui viennent ici prendre le second rôle, et donnent à merveille la réplique à la chanteuse.
En attendant la sortie de l’album, on profite d’un premier extrait qui vient chalouper et caboter, roulèr même, sur nos plateformes préférées, et on se tient prêt à dire Mersi… et à commander le disque !
Christine Salem – « Mangavo » :
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