Apocope, la bulle post-pop qui fait pop chez C.A.N.V.A.S

Vous vous souvenez d’il y a un an? Quand on vivait notre meilleure vie dans notre petite bulle de confort, avec nos certitudes et nos prévisions, ou on s’enjaillait au calme sur du Maroon 5, ou du Ed Sheeran… et puis pop… notre bulle éclate et un monde inconnu et dissonant interrompt nos plans et nous happe dans ses méandres. Voilà à peu près comment on pourrait synthétiser l’année passée et Apocope la dernière compil’ du label C.A.N.V.A.S qui redessine notre futur post-pop et apopcalyptique ; et, si vous vous demandez, compil’ est une apocope, une figure de style qui consiste à résumer un mot par ses premiers phonèmes, oui, un peu comme resto, apéro, ou expo… quoi? Ah oui, c’est peut-être un peu maso de parler de ces choses que l’on ne peut plus tellement faire !

Mais, ici, la figure de style est plus musicale, ou tout du moins sonore, que littéraire ! Effectivement le label londonien, réunit sur le vinyle une équipe de talents, pas tronqués ceux-là, de la musique expérimentale et électronique mondiale pour nous offrir le soin de choisir par nous même qui l’on veut aux commandes de la dystopie dissonante qui fera poper ce qui reste de nos bulles.

Sur cette Apocope de huit titres qui ne fait pas tellement de pop on retrouve l’étrange guitariste et productrice londonienne Leisha Thomas a.k.a Alpha Maid, qui nous cueille dès le début du disque avec ses ondes lo-fi dans une fanfare punk décadente, il y a aussi le producteur jordanien Bashar Suleiman qui vient étendre ses sombres horizons sur la compilation. Et qui dit Bashar Suleiman dit que son acolyte égyptienne Nadah El-Shazly ne doit pas être loin, et effectivement, après une flexion céleste du performeur belge Billy Butheel, quelques saveurs dissonantes signées Elvin Brandhi (la Galloise déjanté qui l’an passé faisait vibrer les murs de La Villa à Kampala) et Hulubalang, ainsi qu’un « Nu » au long bras délivré par l’un des cofondateurs du label Lugh, oui, après tout ça (on vient quand même d’enjamber la moitié du disque), on retrouve la productrice cairote ; suivi de près par l’autre cofondateur de C.A.N.V.A.S, Olan Monk, qui vient achever cette parenthèse, cette Apocope apocalyptique, avec le titre « Na Madrai go Léir ».

C.A.N.V.A.S – Apocope :

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