too far away, le grand pont pan-oriental de JISR جسر

Emmené par le musicien marocain Mohcine Ramdan, le collectif Munichois Jisr (le pont en arabe) nous emmène en balade dans un grand orient uni, qui va du royaume chérifien aux confins de l’Inde lointaine, ou, si vous préférez dans l’autre sens, du grand Mashrek où le soleil se lève, au Maghrib al’aqsa, le pays du couchant. Jisr envahit la série de disques Spirits High Above du label Free Soul Inc, avec des sonorités orientales, mais pas que, distillées avec soin sur leur premier album, too far away !

Sur too far away, on est donc absorbé par un gnawa qui hésite entre embrasser sa vocation première de musique curative et transcendantale, et la tentation d’aller fusionner avec le monde qui s’ouvre au-delà. On se laisse attraper par des maqams arabes qui cherchent à convertir à leur classicisme immémorial la folie d’un jazz bien frappé. Sur too far away on y entend aussi l’écho de l’Andalousie arabe répondre aux appels des voyageurs de la route de la soie. Oui, le disque ne fait pas mentir la vocation que le groupe s’est choisie en se nommant Jisr, et établit des ponts entre l’oud oriental et le guembri cher au gnawa, et entre les différents mondes que l’on appelle arabe.

too far away, et en même temps si proche, est un disque de jazz, un disque de guembri, un disque accessible aussi, vibrant… un disque chaabi !

JISR جسر – too far away:

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