Avec That Thing, Mary May délivre un peu plus qu’un morceau deep soul

Mary May, si ce nom vous paraît familier alors que vous n’avez pas fréquenté les mêmes sessions hip-hop qu’elle, que vous n’avez pas frayé avec la scène afrobeat parisienne où elle s’est forgé son style, ce n’est pas étonnant. La chanteuse d’origine congolaise s’est fait un nom en secondant quelques une des valeurs montantes de la scène française qui regarde vers l’Afrique, ainsi elle est la chanteuse attitrée du très en vogue GUTS (qu’elle secondera d’ailleurs ce samedi 24 sur la scène parisienne de l’Élysée Montmartre), et a entre autres accompagné le groupe Po’Boy en Afrique de l’Ouest, et ce jusque dans l’antre historique de l’afrobeat, le Shrine de Lagos… Mais nous ne sommes pas ici pour dresser le CV de Mary May, mais pour parler de « That Thing », le dernier titre, et clip, de la chanteuse. Et pour l’apprécier, pas besoin d’être un initié des arts de l’afrobeat, ou de s’y connaître en beatmaking afro-tropical… non !

Pourquoi ? Puisque « That Thing » c’est de la soul, oui, c’est vrai, de la deep soul même, mais pas que. « That Thing » c’est surtout l’histoire d’un être qui s’abîme et qui s’étiole dans une relation nocive et violente, c’est une âme qui sombre et qui coule, quelque chose de presque mort, de presque rien, qui s’apprête à toucher le fond, de son tombeau aquatique…

Et l’eau dans laquelle on meurt, rappelle l’eau dans laquelle on vient à la vie… alors cette chose, cette âme, cet être va, dans un dernier sursaut, tenter une dernière contorsion, un dernier effort pour se libérer le corps, et l’esprit de ses entraves funestes et toxiques… Et c’est dans cette lutte que Mary May plonge avec « That Thing ». C’est ce combat pour la vie que Mary May incarne avec sa voix, sa voix qu’elle tord, qu’elle étend, qu’elle fait crisser, qu’elle brise, et qu’elle développe, rappelant par la même certaines de ses célèbres homologues, comme Erykah Badu, Jojo Abot, ou encore Sampa the Great. C’est cette bataille pour l’émancipation que Mary May livre avec son corps, son corps qu’elle tire, qui ploie et se déploie, se contorsionne et vogue.

Et derrière cet engagement pour l’émancipation féminine, et contre les violences conjugales, physiques ou psychologiques, derrière les jolies images du clip de « That Thing », se dessine aussi les contours de la sortie probable d’un prochain EP de Mary May, qui devrait s’inscrire dans la juste suite de ce titre, c’est à dire oscillant entre soul, hip-hop, et, surtout, engagement !

Mary May – « That Thing » :

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