Souma Records réédite deux titres de la plus grande chanteuse du monde

La voix des Arabes, l’astre de l’orient, la quatrième pyramide, la cantatrice du peuple, El Sett (la Dame), la reine du Nil, nombreux sont les surnoms qui lui furent attribués, et plus nombreuses encore sont les passions que la chanteuse égyptienne Oum Kalthoum a suscitées, et continue de susciter dans le monde entier. D’ailleurs même le mot de passion n’est probablement pas juste, Michael Jackson, les Beatles, ou encore Beyoncé suscitent des passions, avec Oum Kalthoum on est au-delà de la passion, on est dans la dévotion et dans l’amour.

De Rabat à Bagdad, en passant par Beyrouth, Tunis, Benghazi, et bien sûr par Le Caire, La Dame a déchainé les foules. Ses concerts sont des cérémonies presque païennes, où, suspendu à cette voix puissante, le public vit la musique, ovationne, pleure, rit, tressaille à la moindre variation, les hommes arrachent leurs chemises… ses concerts sont des cérémonies presque païennes, où l’on chante l’amour avec sensualité, et même emprunte d’une sexualité où l’on peine à distinguer l’homme de la femme, et où l’espace de quelques chansons, la plupart du temps 2 ou 3 chansons longues, l’on voit ce peuple arabe, populaire, s’émouvoir devant un tel raffinement, une telle poésie, une telle voix. Le Figaro, et l’on ne peut targuer le journal français d’être parmi les plus arabophiles du genre, dira d’elle à la veille de ses concerts parisiens à l’Olympia de 1967, les seuls qu’elle donnera en Occident, « La Callas, plus Edith Piaf, plus Mahalia Jackson et l’on aurait à peine une petite idée de ce que représente Oum Kalsoum. » !

Quand l’astre de l’Orient s’en est allé retrouver ses semblables qui illuminent la voute céleste, ses funérailles furent probablement, avec celle de Nasser, décédé quelques années plus tôt, l’une des plus émouvantes manifestations populaires que l’Égypte ait connues. Le Caire, noir de monde, le cercueil de la diva flotte sur une foule qui ondule telle une mer infinie, les gens pleurent dans les rues, au balcon, sur les immeubles, et sur les ponts, d’aucuns chiffrent a plus de trois millions le nombre de personnes qui sont venues rendre, ce jour de février 1975, un dernier hommage à Oum Kalthoum

C’est cette personnalité unique dans l’histoire de la musique, que le label Souma Records — nouvelle entité du collectif Belge Radio Martiko spécialement dédié à la diva égyptienne, d’ailleurs les amateurs auront reconnu Souma, l’un des diminutifs de Oum Kalthoum — nous propose de découvrir, ou redécouvrir, via des rééditions en bonne qualité de certains de ses plus grands succès. Ainsi, l’an dernier voyait le jour « Alf Leila Wa Leila » et « El Hob Kollo », deux enregistrements superbes qui prenaient place sur un vinyl, et qui aujourd’hui ne sauraient tarder à être rejoints par deux autres rééditions de grands classiques du Rossignol du Nil. Il s’agit de l’emblématique « Enta Omri » (tu es ma vie), la première chanson que lui a composé en 1964 l’autre grand nom de la musique égyptienne et son rival de toujours, Mohamed Abdel Wahab ! Tandis que la face B du vinyl sera elle occupée par un autre titre signé Abdel Wahab, « Laylat Hob ». Deux chansons d’amour mythiques qui ont vu se rejoindre les deux plus grandes stars de la musique égyptienne et du monde arabe, et qui ont aussi la particularité d’inclure dans leurs orchestrations des guitares électriques, une petite révolution dans le monde du tarab !

Retrouvez ci-dessous de longs extraits de ces deux dernières chansons d’Oum Kalthoum rééditées par Souma Records !

Oum Kalthoum – « Enta Omri » :

Oum Kalthoum – « Laylat Hob » :

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