Movement in the City, le réalisme à l’épreuve du jazz sud-africain

Plonger dans les archives du label sud-africain As-Shams/The Sun Records, c’est comme plonger dans un puits sans fond, un puits empli de la plus douce des eaux, de la plus douce des musiques, le jazz. Cette fois-ci, le label met en lumière un disque charnière, charnière entre deux décennies, entre deux époques, charnière aussi pour un groupe… ce disque c’est Movement in the City de… bah… du groupe du même nom !

À l’origine, il y a le projet studio Black Disco qui réunissait une folle équipée de musicien de renom, Basil Coetzee au sax, Sipho Gumede à la basse, et un certain Pops Mohamed à l’orgue, autour d’une musique nouvelle, moderne, avec une boite à rythmes qui rivalisait d’importance avec l’orgue, ou les autres instruments. Mais ça, c’était les années 70. Alors que la décennie s’achève, le trio décide de recruter Gilbert Matthews à la batterie, et de confronter leur musique à la réalité d’une époque, et d’une musique en pleine transition… Movement in the City est né, et en 1979 sort ce premier album éponyme.

Une volonté de réalisme qui s’exprime autant dans la pochette du disque que dans ses longs couloirs d’un jazz teinté de funk et de soul, mais aussi de synthétiseurs, qui se charge des grooves d’une rue sud-africaine en plein mouvement, pressentiment peut-être des grands changements des décennies à venir ; à toutes fins utiles, rappelons tout de même qu’à l’époque l’Afrique du Sud était encore soumise à la violence des lois ségrégationnistes de l’apartheid.

Movement in the City – Movement in the City :

Si vous avez apprécié le contenu de cet article sur « Movement in theCity » la dernière réédition du label sud-africain As-Shams, n’hésitez pas à visiter notre page Facebook et a y réagir, et pourquoi pas même nous encourager d’une petite mention « j’aime ».

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.