Mocambo, à la recherche de sa terre promise

Mocambo, c’est une histoire, ou plutôt, des histoires, de voyages et de rencontres, entre la Belgique, le Brésil et l’Afrique. À l’origine, il y a le voyage au Brésil, initiatique et identitaire, de deux jeunes musiciens belges, le rappeur d’origine brésilienne Le Tagarel, et le producteur passionné d’afrobeat Tartaruga. Là bas, il découvre une autre histoire de voyage, plus ancienne et plus sombre, celle des esclaves, arrachés à leurs terres natales d’Afrique, pour êtres déportés dans les plantations ; s’accrochant à un souvenir, celui du port de Luanda, dernier lieu africain, avant les cales des négriers. D’ailleurs avec le temps, Luanda, est devenu Aruanda, la terre promise, où la liberté leur sera rendue, et qui prête aujourd’hui son nom à l’album de Mocambo.

Un album où le rap français se fraye un chemin au travers des cuivres afrobeat et des guitares brésiliennes, pour nous raconter la course métaphorique d’un esclave, fuyant sa condition, au travers d’un paysage sonore, où se mêle folklore brésilien, et mysticisme africain, ou l’on rencontre aussi bien l’esprit aquatique de Mami Wata, que celui de la défunte mère du chanteur, à qui il dédie cet album, et la chanson « 19 ans ».

Une rencontre sonore et mystique, mais aussi physique, car si les deux amis, Le Tagarel, et Tartaruga, sont à l’origine du projet, ils ont su rassembler autour d’eux des musiciens de talents : le guitariste brésilien Pablo Casella, le rappeur d’origine congolaise Témé Tan, le batteur Stephen Sharmin, ou encore le bassiste, et graphiste (c’est lui qui signe l’artwork de la pochette) Jan-Sebastiaan Degeyter.

Et, même si le flow, comme les textes risquent de ne pas plaire aux amateurs de gros rap ithyphallique à la Booba, (là on serait plutôt dans quelque chose à la Starflam, pour citer des Belges), Aruanda est un excellent disque à écouter, et vous procurer au plus vite !!

 

Mocambo – Aruanda :

 

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