Le frafra gospel de Florence Adooni s’envole en solo sur Mam Pe’ela Su’ure

On ne sait pas pour vous, mais s’il y a un moment pour se déclencher une crise de foi(e), et regagner les bancs de l’église c’est bien maintenant ! Et on ne parlera ni coronavirus ni effondrement du monde dans ce post ! Plus qu’une remise en cause de notre spiritualité, ou de nos croyances quelles qu’elles fussent, notre soudain accès mysticisme et, il faut bien le dire plus motivé par des raisons triviales que religieuses, et si l’on se presse d’aller s’asseoir dans une église, c’est que celle-là est loin des classiques européens du genre, avec l’architecture monumentale et les chants un peu ennuyants qui vont avec… Oui, notre empressement christique est plutôt dû à l’annonce de la sortie, le 12 mars prochain, de Mam Pe’ela Su’ure l’EP solo de la chanteuse ghanéenne Florence Adooni, sur le label berlinois Philophon.

Sur ce nouvel album on retrouve la chanteuse ghanéenne, qui a déjà eu l’occasion de nous faire connaître sa voix, notamment au côté de Guy One, ou encore en secondant Alogte Oho sur son très bon album Mam Yinne Wa, et même en jouant les vocalistes sur l’entêtant banger afrobeat « Vocalize My Luv » du finlandais Jimi Tenor… oui, oui finlandais, allez voir ! Mais à vrai dire peu importe ses faits d’armes passés, car, pour être honnête, et quand on est comme nous en pleine crise de foi, mieux vaut se montrer honnête, s’ils n’étaient pas mentionnés dans le dossier de presse… on n’en aurait peut-être pas parlé.

Mais ce qui est sûr, c’est que dossier de presse ou non, ce petit EP est bien, et touchant. Dès les premières notes de la chanson « Mam Pe’ela Su’ure » on se retrouve happé par la musique, et pour peu que vous ayez un peu d’imagination, il n’est pas difficile d’entre-apercevoir, entre le balancement tranquille de la guitare, un peu de ces grandes étendues un peu arides du nord du Ghana, il n’est pas difficile de voir, au travers des pans synthétiques et soyeux des claviers et des accents chauds des cuivres, se dessiner les bancs modestes d’une église faite de bric et de broc, oui il n’est pas difficile au travers tout ça d’entendre maintenant et pleinement la voix de Florence Adooni qui souffle le gospel, celui des frafras du nord du Ghana, et de connaître, au moins par la musique, son petit village de Zuarungu a qui elle rend hommage avec le deuxième titre de l’EP, « Naba Aferda » ; village qui a aussi vu naître une autre célébrité ghanéenne, la chanteuse Christy Azuma, que vous avez pu entendre au côté des Uppers Internationnal, si vous êtes une peu familier avec la musique ghanéenne, et sinon dans la BO du film d’Abderahmane Cissoko, Bamako.

Florende Adooni – Mam Pe’ela Su’ure :

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