Sax éthéré sur beat techno, c’est la Tech Afrique de Eli Fola

Saxophoniste, chanteur, DJ, le très polyvalent artiste new-yorkais d’origine nigériane Eli Fola promène son sax et sa verve sonore sur un territoire qui va des contrées déliées du jazz où l’on peut rencontrer les esprits de Steve Coleman ou de Miles Davis, jusqu’aux remous des vagues électroniques de l’acid techno d’un Chris Liberator, comme il nous en fait la démonstration sur son dernier titre « Evolve ».

Ce son résolument urbain et moderne, où le saxophone éthéré guiderait la rêverie du promeneur jusqu’aux fracas réguliers des abords d’une boite de nuit, est né quelques parts entre le Nigeria et le réseau du métro new-yorkais, sous-terrains devenus presque une véritable institution musicale à part entière, un conservatoire de la rue, où pour séduire un public pressé les musiciens doivent redoubler d’efforts. C’est dans cet univers rude et singulier que le Nigérian déraciné a décidé il y a quelques années de poser ses platines de DJ, et d’égayer ainsi le transport des voyageurs à grand coup de beat et de sax (d’ailleurs si vous êtes de passage à New York ce mois de février, passez à la station à l’angle de la 14th St./8th Ave.aux alentours de 15h et vous aurez probablement l’occasion de l’y apercevoir) !

Pour le moment, ce qui est sûr c’est que ce délicieux mélange de jazz expérimental et de house technoïde, que Eli Fola appelle Tech Afrique (également le nom du label qu’il a créé), devrait s’étendre un peu plus à l’occasion d’un EP, The Platform, dont la sortie est attendue le 18 mars.

Eli Fola – « Evolve » :

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