Battle Lines, le Cable Street Collective est en ordre de bataille festif

On leur a mis le Brexit et le Covid dans les pattes, les salles de spectacles ont fermé, les frontières aussi… peu importe ! Rien ne les décourage, et surtout, rien n’arrête le Cable Street Collective ! Le plus afro des groupes britanniques s’est enfermé en studio et nous a concocté un album, leur premier, combatif et festif ! Car, oui, si on s’amuse dans notre titre du caractère enjoué de l’ordre de bataille lancé par Battle Lines… ah… oui, en fait, c’est Battle Lines le nom de ce premier album, il n’empêche que la musique du Cable Street collective fait la balance entre rythmes africains, et engagements politiques.

Par exemple, s’il y a autant de bobbies aux matraques acérées sur les visuels de cet album, c’est puisqu’il fait aussi références à la bataille de Cable Street… la bataille de Cable Street ? 4 octobre 1936, une bande de charmants garçons, quelques milliers tout de même, en chemises noires, et aux idées plutôt… fascistes, allez, complètement fascistes, décide d’aller manifester dans un quartier réputé accueillir des communautés juives, et des sensibilités plutôt à gauche. Mais ça c’était sans compter sur des fauteurs de troubles, toujours les mêmes, les gaucho, et antifas, et autres communistes qui se sont donner le mot pour confronter nos gaillards en chemises noires, en a résulté une bataille rangée entre les deux camps, et avec la police qui s’est rangé d’un coté… on vous laisse deviner lequel ! Mais, assez parlé d’histoire, face aux désillusions politiques plus récentes, et face à Poutine, le groupe nous chante « Tant Pis Mon Cher », en français dans le texte, tout en déchaînant la plus groovy des tempêtes mbaqanga !

Car, oui, c’est ça le Cable Street Collective, c’est un grand n’importe quoi qui prend le pouls de notre monde et y injecte ici des guitares congolaises, là de la pop so british, et puis il y a aussi de la rumba, et de la disco, de la soul et du ndombolo, du rock et des basses qui se perdent dans la dub. Oui, c’est ça le Cable Street Collective, on y croise des gens venus du Maroc comme Lala Tamar, Salah Fafah et son ribab, ou le percussionniste Ayoub Barrar, il y a aussi le camarade Gregg Kofi Brown de Osibisa qui vient prêter main forte.

Alors, rentrez dans la ligne, placez le diamant de votre platine dans le bon sillon, car Battle Lines du Cable Street Collective c’est ici et maintenant !

Cable Street Collective – Battle Lines :

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